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Chiffres clés du baromètre énergie-info 2023
Le Médiateur national de l’énergie a publié mi-octobre son 17ème Baromètre énergie-info.
D’après cette enquête menée auprès de 2 000 foyers, 9 consommateurs sur 10 déclarent que la consommation d’énergie est un sujet de préoccupation pour eux et plus de 7 sur 10 ont constaté une augmentation de leurs factures d’énergie sur les douze derniers mois. C’est également plus d’un quart des ménages qui déclare avoir souffert du froid l’hiver dernier.
Difficultés à payer les factures d’énergie, restrictions…
Avec l’inflation, la consommation d’énergie reste un sujet de préoccupation pour les consommateurs d’énergie :
- 89% des foyers interrogés déclarent être préoccupés par leur consommation d’énergie
- 31% des consommateurs d’énergie ont déclaré avoir eu des difficultés à payer leurs factures d’énergie. Le taux est encore plus élevé parmi les plus jeunes. 55% des moins de 35 ans ont rencontré des difficultés.
- 79 % des foyers interrogés déclarent avoir réduit le chauffage chez eux pour ne pas avoir de factures trop élevées (ils étaient 69 % en 2022 et 53 % en 2020). La part de ceux qui restreignent systématiquement le chauffage a augmenté de 10 points en un an (39% contre 29% l’année dernière).
- Malgré un hiver moins rigoureux, la part des foyers ayant souffert du froid est en hausse de 4 points et s’élève à 26%, soit +12 points par rapport à 2020. Les plus touchés sont toujours les moins de 35 ans (42%), les locataires (35%) et les employés (35% ).
Participation à l’effort de sobriété énergétique
L’année dernière, un tiers des consommateurs avait l’intention d’adapter leurs comportements pour participer à l’effort national de sobriété énergétique. Au final, c’est près de la moitié qui a changé son comportement. Mais la moitié des ménages déclare ne pas pouvoir faire plus l’hiver prochain, et plus particulièrement les 65 ans et plus.
Les 90% de ménages qui diminuent leur consommation d’énergie citent 6 gestes en moyenne :
Comme l’année dernière, le geste le plus cité est de « ne pas laisser les lumières allumées inutilement » (79% des foyers concernés et jusqu’à 90% pour les 55 ans et plus). Le chauffage constitue le deuxième axe d’effort majeur : 67% des citoyens ont baissé la température de chauffage (+ 9 points par rapport à l’année dernière) et 63% baissent le chauffage en cas d’absence.
Compréhension des factures et contrats d’énergie
Près d’un tiers des consommateurs déclare ne pas avoir entendu parler de la suppression des tarifs réglementés de vente de gaz, qui est pourtant effective depuis le 1er juillet 2023.
Les factures d’énergie restent difficiles à lire pour 25% de ceux qui les regardent. Un quart des foyers pense à tort que changer de fournisseur a un coût et un quart également ignore si leur contrat de fourniture d’électricité est au tarif réglementé ou en offre de marché.
Une augmentation des litiges avec les fournisseurs d’énergie
Probable conséquence de l’augmentation des prix de l’énergie, le taux de litiges avec les fournisseurs a augmenté en 2023 : 12% des consommateurs déclarent avoir rencontré un litige ou effectué une réclamation auprès de leur fournisseur d’énergie en 2023 (ils étaient 11% en 2022 et 8% en 2020).
>> Pour en savoir plus :
Territoire Zéro Logement Passoire (TeZeLoPa) : comment la mobilisation des locataires peut faire sortir de la réno-procrastination ?
L’UFC-Que Choisir relance un achat groupé d’électricité
Dans un contexte de hausse des tarifs réglementés de vente de l’électricité (+30% en un an), l’UFC-Que Choisir propose de nouveau un achat groupé « électricité » avec une offre à tarif fixe pendant 2 ans. Ce type d’opération n’avait pas repris depuis fin en 2021 avec l’explosion des tarifs.
Prix fixe sur 2 ans en dessous du tarif réglementé de vente
L’UFC-Que Choisir a lancé un appel d’offres auprès des fournisseurs nationaux d’électricité, afin qu’ils proposent une offre attractive financièrement. Plusieurs fournisseurs ont transmis leurs offres. Après analyse, l’offre retenue a été celle d’Octopus Energy (ex Plüm énergie). Cette offre est proposée aujourd’hui à tous les abonnés desservis par le distributeur national Enedis (hors entreprises locales de distribution).
En souscrivant à ce contrat, les clients peuvent bénéficier d’une offre d’électricité fixe sur 2 ans avec une réduction du prix du kWh HT de 12,1% HT par rapport aux Tarifs Réglementés de Vente (TRV) fixés par les pouvoirs publics d’octobre 2023 : soit 20,02c€TTC (contre 22,76c€TTC en TRV actuellement) . Le prix de l’abonnement est identique à celui des TRV.
L’offre est proposé aux 120 000 premiers souscripteurs et court jusqu’au 15 novembre 2023 inclus.
>> Pour en savoir plus :
- « L’achat groupé d’électricité anti-inflation », UFC-Que Choisir
- « Qu’est-ce qu’un achat groupé d’énergie ? », Médiateur de l’Énergie
Escape Game « L’éco cambriolage »
ALOEN, Agence Locale de l’Energie et du Climat de Bretagne Sud a sollicité Ma Co-cotte pour développer une animation ludique inspirée des escape games. « L’éco cambriolage » a été créé spécifiquement pour sensibiliser sur les gestes du quotidien qui permettent de réduire les factures d’eau et énergie. À travers ce jeu, les « éco-cambrioleurs » (les joueurs) doivent résoudre de nombreuses énigmes dans trois logements fictifs fortement consommateurs pour réduire leurs consommations.
Scénario : « C’est un véritable mystère : tout le monde ignore qui se cachent derrière ces éco-cambrioleurs. La nuit, à Lorient, ils infiltrent les maisons, les appartements et n’ont toujours pas été démasqués. À ce jour, 43 logements ont été « visités ». D’après les retours des personnes cambriolées, rien ne disparaît. Au contraire, ils laisseraient même plusieurs traces sur leur passage : des ampoules changées, des conseils pour diminuer les factures, des appareils débranchés… »
Durée de la partie : 1h dont 45 min de jeu et 15 min d’échanges pour réaborder les notions vues dans le jeu
Nombre de joueurs : groupe de 4 personnes
Cet outil est ludique et interactif. Il fonctionne avec tous types de public à partir de 12 ans (plus facile à partir de 14 ans). ALOEN a déjà eu l’occasion de l’animer dans des collèges, lycées, maisons de quartier, auprès d’agents de collectivités… Leur retour sur le jeu : « Apprendre en jouant à résoudre collectivement des énigmes, ça marche à tous les coup !«
L’outil est libre de droit et duplicable (CC BY-SA 4.0 DEED).
>> Contact : lisacroyere@aloen.fr et adelinepedron@aloen.fr
Aides à la rénovation énergétique du parc privé : les évolutions attendues en 2024
L’Anah a dévoilé au mois d’octobre des éléments sur son programme d’aides prévu pour 2024. Parmi les nouveautés, le changement simple de chauffage ne sera plus subventionné pour les maisons individuelles classées F et G, encourageant ainsi les rénovations plus performantes qui seront mieux subventionnées. En parallèle, la prime CEE pour les chaudières gaz disparaît et l’Eco-PTZ devrait être prolongé jusqu’en 2027.
MaPrimeRénov’ – parcours accompagné pour les rénovations globales
Pour réaliser des rénovations globales, les propriétaires occupants et bailleurs de maisons individuelles devront être accompagnés par MonAccompagnateurRénov’, opérateur agréé qui réalisera un audit et dont un décret du 23 octobre 2023 est venu acter le cadre d’intervention.
Critères d’éligibilité
Pour pouvoir prétendre aux aides de l’Anah, la rénovation devra permettre un minimum de 2 sauts de classe du DPE. Un engagement d’occupation du logement est attendu pendant 3 ans.
Montants de l’aide à la rénovation
Le niveau de financement et le plafond de travaux éligibles dépendront :
- du nombre de sauts de classe du DPE
- de l’étiquette DPE avant travaux (aide bonifiée pour les passoires thermiques F et G)
- du niveau de ressources
Au maximum, l’aide pourra atteindre 90% de 70 000€ HT de travaux dans le cas d’une sortie de passoire énergétique pour des propriétaires très modestes faisant une rénovation permettant 4 sauts de classe DPE.
Pour lutter contre les « bouilloires thermiques », les travaux liés au confort d’été (installation de pompes à chaleur – y compris air/air réversibles, de brasseurs d’air et de protections solaires de parois vitrées) pourront notamment être financés.
Dans le cadre de ce parcours accompagné, les CEE seront valorisés directement par l’Anah et seront désormais intégrés automatiquement à l’aide MaPrimeRénov’, simplifiant ainsi le montage des dossiers.
Une avance de l’aide pourra être demandée par les ménages modestes et très modestes.
Financement de l’accompagnement
L’accompagnement par Mon Accompagnateur Rénov’ pourra être pris en charge partiellement ou en totalité selon le niveau de revenus du ménage (100 % pour les très modestes, 80 % pour le modestes, 40 % pour les intermédiaires et 20 % pour les supérieurs, dans la limite d’un coût plafond de 2 000€).
MaPrimeRénov’ – aide forfaitaire par geste
Pour bénéficier de l’aide MaPrimeRénov’ par geste, il ne sera pas obligatoire d’être accompagné, mais la fourniture du DPE sera exigée. L’aide sera axée sur la sortie des énergies fossiles.
Critères d’éligibilité
À l’exception des appartements, seuls les logements classés de A à E pourront bénéficier de l’aide, et l’installation d’un chauffage décarboné sera obligatoire. L’aide sera réservée aux ménages aux revenus très modestes, modestes et intermédiaires.
Montants de l’aide à la rénovation par geste
Les forfaits d’aides ne sont pas communiqués à ce jour.
Fin de la prime CEE pour les chaudières au gaz
À partir de janvier 2024, l’installation de chaudières à gaz ne sera plus éligible aux certificats d’économies d’énergie (CEE), comme l’indique un arrêté publié le 6 octobre 2023 au Journal officiel. La fiche d’opération standardisée « BAR-TH-106 Chaudière individuelle à haute performance énergétique » sera ainsi supprimée. Cela va dans la continuité de l’arrêt de l’aide MaPrimeRénov’ pour les chaudières au gaz depuis le 1er janvier 2023 et confirme le souhait de l’État de décarboner les logements.
L’éco-PTZ prolongé jusqu’en 2027
Le Gouvernement va prolonger l’écoprêt à taux zéro jusqu’à fin 2027, et prévoit également :
- le couplage de l’éco-PTZ Copropriétés avec MaPrimeRénov’ Copropriétés
- la hausse des plafonds d’aide et de la durée de remboursement maximale pour certaines opérations
- l’extension de la distribution du prêt aux sociétés de tiers‑financement
Ces modifications ne seront définitives qu’après promulgation de la loi de finances pour 2024 prévue fin décembre 2023. Pour consulter l’article 6 du projet de loi de finances, cliquez ici.
Inquiétudes quant au financement du service public France Rénov’
Alors que la concertation sur un futur modèle de service public de la rénovation de l’habitat (SPRH) est en cours, le CLER-Réseau pour la transition énergétique appelle à un engagement fort de l’État pour que le renforcement des aides MaPrimeRénov’ s’accompagne d’une consolidation de la mise en œuvre du financement de ce service public. En effet, l’été dernier, la région Auvergne-Rhône-Alpes s’est désengagée du financement et de l’animation du dispositif France Rénov’, mettant en péril des emplois et privant les citoyens de ce service public essentiel.
Pour Isabelle Gasquet, experte efficacité énergétique au CLER-Réseau pour la transition énergétique, représentant plus de 110 espaces conseil France Rénov :
“ Le désengagement récent de la Région Auvergne-Rhône-Alpes est une alerte à prendre très au sérieux. Il n’est pas acceptable de laisser les collectivités locales se désengager du financement du service public public de la rénovation énergétique. Pour rappel, le gouvernement s’est fixé un objectif de 200 000 rénovations performantes dès 2024 ! L’État doit réagir et garantir pour tous les Français l’accès à un service public de qualité. Inscrire les responsabilités de chaque échelon territorial dans la loi est une priorité.”
>> Articles à consulter :
- « Budget 2024 : hausse des crédits pour la rénovation énergétique » d’Actu-Environnement
- « 2024 : L’Etat sort finalement les chaudières gaz des aides CEE » de la CAPEB de l’Aube
>> Dossier de presse de l’ANAH :
Renforcement des aides à la rénovation et évolution de Mon Accompagnateur Rénov’
Depuis le début de l’année, les Français subissent les impacts directs de l’inflation sur le coût des travaux de rénovation. Compte tenu de l’augmentation significative de leur reste à charge, les ménages, et notamment les plus modestes, ont par conséquent de plus grandes difficultés à élaborer un plan de financement soutenable. C’est dans ce contexte que plusieurs mesures ont été prises pour renforcer l’incitation des ménages à entreprendre des rénovations énergétiques globales, dans la poursuite de celles annoncées au mois de juin par le Gouvernement.
Augmentation de l’aide MaPrimeRénov’ Sérénité en octobre
Début septembre, l’Agence nationale de l’habitat (Anah) a annoncé une revalorisation des plafonds de travaux financés par l’aide MaPrimeRénov’ Sérénité, afin de permettre aux ménages aux revenus modestes et très modestes de s’engager dans une rénovation énergétique globale de leur logement. En janvier 2023, le plafond des travaux financés par cette aide avait été augmenté de 30 000 à 35 000 € HT. Désormais, pour les dossiers MaPrimeRénov’ Sérénité déposés entre le 1er octobre et le 31 décembre 2023, les ménages aux revenus modestes et très modestes qui réalisent une rénovation globale pourront bénéficier d’une aide plus avantageuse :
- Pour les ménages aux revenus très modestes : le taux de financement est porté à 65% du montant des travaux (contre 50% auparavant) ;
- Pour les ménages aux revenus modestes : le taux de financement est porté à 50% du montant des travaux (contre 35% auparavant).
Les ménages bénéficieront en moyenne d’une aide revalorisée d’environ 4 300€ ce qui conduira à une subvention moyenne de près de 18 600€ pour un ménage aux ressources très modestes et 14 500€ pour un ménage aux ressources modestes.
Le budget de MaPrimeRénov’ revu à la hausse pour 2024
Juillet dernier, la Première ministre Élisabeth Borne a dévoilé le budget de MaPrimeRénov’ pour 2024, lors de l’introduction du conseil national de la transition écologique. Le budget de MaPrimeRénov’ sera augmenté de 1,6 milliard d’euros pour atteindre 4 milliards d’euros en 2024. Le financement provient des 7 milliards d’euros destinés à financer la transition écologique de manière globale (rénovation énergétique, énergies renouvelables, déploiement des véhicules électriques et des transports en commun). Le gouvernement se rapproche ainsi des propositions de la commission d’enquête sénatoriale sur la rénovation énergétique, qui préconisait 4,5 milliards d’euros pour MaPrimeRénov’.
Mise en place de Mon Accompagnateur Rénov’
Créé par la loi Climat et Résilience, Mon Accompagnateur Rénov’ est le tiers de confiance présent auprès des ménages à chaque étape de leur projet de rénovation énergétique. L’accompagnement proposé par les accompagnateurs est à la fois technique, financier et social. Depuis le début de l’année 2023, le dispositif Mon Accompagnateur Rénov’ concerne les acteurs historiques : opérateurs de l’Anah et les Espaces Conseil France Rénov’. Pour pouvoir accompagner le plus grand nombre de ménages, le dispositif va s’ouvrir progressivement à de nouveaux acteurs publics et privés.
Calendrier de mise en œuvre
Voici le calendrier de mise en œuvre de la réforme :
- Depuis le 2 mai 2023 : les Espaces Conseil France Rénov’ et les opérateurs de l’Anah peuvent solliciter un agrément pour devenir Accompagnateur Rénov’. La période pendant laquelle ils sont réputés agréés est prolongée jusqu’au 1er janvier 2024.
- Depuis juillet 2023 : la procédure d’agrément est ouverte aux acteurs publics et privés.
- À partir du 1er janvier 2024 : obligation d’agrément pour tous les acteurs afin d’exercer les missions d’Accompagnateur Rénov’.
- À partir du 1er janvier 2024 : obligation d’accompagnement pour l’ensemble des aides à la rénovation performante. L’obligation d’accompagnement pour les bouquets de travaux MaPrimeRénov’ (> 10 000€) prévue initialement le 1er septembre 2023 n’a plus lieu.
Financement de l’accompagnement pour les ménages
En matière de financement de l’accompagnement, l’arrêté de création du programme CEE a été publié le 5 juillet 2023. L’Anah distribuera à partir du 1er janvier 2024 une prime permettant de couvrir tout ou partie des frais de l’accompagnement aux ménages engagés dans une rénovation globale (pilier « performance »). Le financement de Mon Accompagnateur Rénov’ sera assuré dans ce cas à 100% pour les ménages très modestes, 80% pour un ménage modeste, 40% pour les ménages intermédiaires et 20% pour les ménages de ressources supérieures (dans un plafond de 2000€).
Ce programme a pour objectif de réaliser 160 000 accompagnements obligatoires en logement individuel et 77 000 accompagnements en faveur des syndicats des copropriétaires.
Sources :
Infographie : le parc de logement français selon l’étiquette DPE
Livret pédagogique « L’essentiel de la transition énergétique »
Engagée depuis longtemps sur le sujet, France Nature Environnement publie un livret pédagogique et visuel pour résumer les enjeux de la Transition énergétique et faire valoir les axes principaux de son plaidoyer.
Pourquoi la transition énergétique est-elle indispensable ? Comment la mener ? Quels objectifs la France s’est-elle fixée et peut-elle vraiment les atteindre ? Quels sont les avantages et les limites des différentes sources d’énergie ? C’est à toutes ces questions que France Nature Environnement essaie de répondre pour comprendre en un clin d’œil les principaux enjeux de la transition énergétique.
Pour France Nature Environnement, une transition énergétique réussie repose sur trois grands principes :
- plus de sobriété pour réduire nos besoins,
- plus d’efficacité pour limiter le gaspillage énergétique, notamment dans les deux secteurs les plus énergivores que sont les transports et le bâtiment,
- un mix 100% renouvelable pour réduire les impacts —sanitaires, politiques, sociaux, environnementaux…— de la production d’énergie.
Le livret aborde également le rôle des réseaux de transport et de distribution, l’importance de solutions de stockage efficaces, ou encore le potentiel des projets participatifs et citoyens d’énergie renouvelable. De quoi toucher du doigt la richesse et la complexité de ce sujet passionnant…
Consulter le livret « L’essentiel de la transition énergétique » :
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L’essentiel de la transition énergétique, FNE Juin 2021
La 3ème lettre du projet « Powerty » : les énergies renouvelables pour les populations vulnérables
Le projet POWERTY, financé dans le cadre du programme Interreg Europe, vise à développer l’usage des énergies renouvelables au sein des populations vulnérables. Ce projet, qui regroupe 6 partenaires en Espagne, France (Auvergne-Rhône-Alpes Énergie Environnement – AURA-EE), Bulgarie, Pologne, Lituanie et au Royaume-Uni, a été lancé en août 2019 et prendra fin en 2023, avec un budget de 1 227 226 euros.
Cette 3ème lettre d’information présente les activités menées lors du 3e semestre du projet dont le 1er séminaire thématique interrégional portant sur les solutions technologiques innovantes et les différentes formules de financement pour réduire la précarité énergétique.
Vous trouverez également un aperçu des actions régionales engagées par les partenaires et par AURA-EE. Cette lettre a été rédigée en début d’année et a été actualisée avec les informations des derniers mois.
Consulter la 3ème lettre du projet « Powerty ».
Contacts :
- Catherine Premat – catherine.premat[at]auvergnerhonealpes-ee.fr
- Noémie Zambeaux – noemie.zambeaux[at]auvergnerhonealpes-ee.fr
Individualisation des frais d’énergie en copropriété : des modalités renforcées
Depuis le 25 octobre 2020, les frais de chauffage, de refroidissement et d’eau chaude au sein des copropriétés doivent être individualisés. Compteurs individuels ou répartiteurs de frais doivent être installés, sauf cas de dispense, au sein des appartements.
La relève des appareils d’individualisation ou de répartition
Actuellement la relève des appareils peut être effectuée sans qu’il soit besoin de pénétrer dans les locaux privatifs. Les appareils installés à partir du 25 octobre 2020 doivent quant à eux permettre la télé-relève, cette obligation sera élargie à l’ensemble des appareils à compter du 1er janvier 2027. Un décret du 20 juillet 2020 vient préciser le dispositif pour les nouveaux systèmes.
L’information des occupants, et notamment des locataires
Le syndic de copropriété procède au relevé des appareils de mesure au moins une fois par an et envoie chaque année au propriétaire du logement un relevé de la consommation (chauffage et/ou refroidissement). Le cas échéant, celui-ci le transmet ensuite au locataire du bien. Le relevé fournira également la consommation d’énergie du logement pour la même période de l’année précédente (si disponible) et de la consommation d’énergie moyenne de l’immeuble.
Plus spécifiquement sur l’individualisation des frais de chauffage collectif, le même décret du 20 juillet 2020 précise les choses : dans les copropriétés munis d’appareils télé-relevables, l’évaluation de la consommation de chaleur et de froid d’un logement doit être transmise :
- Chaque semestre jusqu’au 31 décembre 2021. Elle peut être transmise trimestriellement sur demande du locataire dans les immeubles locatifs et, dans les immeubles relevant du statut de la copropriété, sur demande du copropriétaire à son initiative ou à celle de son locataire ou de l’occupant de bonne foi du logement.
- Mensuellement à partir du 1er janvier 2022.
Consulter l’article et la fiche pratique de l’INC sur le sujet.
Consulter la fiche de synthèse n° 12 « Individualisation des frais de chauffage » du RAPPEL.
Accélérer la transition énergétique – Répertoire de formations pour les élu.e.s du bloc municipal
L’écologie et la justice sociale sont aujourd’hui une des préoccupations majeures des citoyennes et des citoyens français. En 2020, les propositions de la Convention citoyenne pour le climat, puis un scrutin municipal déterminant, ont montré que les thématiques de la transition écologique et des changements climatiques sont désormais incontournables.
En ce début de mandat, le CLER – Réseau pour la transition énergétique a rassemblé dans un répertoire les formations proposées par l’association et ses adhérents aux équipes municipales désireuses d’accélérer la transition énergétique sur le terrain. Vous y retrouverez 59 formations pour comprendre les ressorts de la transition énergétique territoriale, et s’outiller concrètement. Un certain nombre d’entre elles concernent directement ou indirectement la lutte contre la précarité énergétique (rubriques « Accélérer la rénovation performante des bâtiments » et « Lutter contre la précarité énergétique »)
Ces formations sont pensées pour les élu·e·s mais ces derniers sont invités à les suivre accompagné·e·s des services concernés : les enseignements en seront d’autant plus riches !
Le site Internet du CLER propose par ailleurs un annuaire des formations en lien avec la transition énergétique, avec un filtre « précarité énergétique ».
La DGCCRF sanctionne la société Eni Gas & Power pour non-respect du droit de rétractation des consommateurs
Après une enquête menée entre septembre 2017 et juillet 2019, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a constaté des manquements de la part de la société Eni Gas & Power aux règles issues du code de la consommation et encadrant le démarchage. La DGCCRF a relevé qu’à plusieurs reprises, la société Eni Gas & Power n’a pas donné suite à la demande d’exercice du droit de rétractation des consommateurs qui souhaitaient annuler des contrats de fourniture, conclus notamment dans le cadre d’un démarchage à domicile.
Consulter le communiqué de presse de la DGCCRF du 6 février 2020
Chiffres clés de l’énergie
L’objectif de cette publication est de donner des clés de compréhension des statistiques du domaine de l’énergie à un large public, pour éclairer le débat autour de la politique énergétique, en fournissant des informations notamment sur la production, la consommation et les prix pour les différentes formes d’énergie en France et dans le monde.
En 2018, le secteur de l’énergie représente 2 % de la valeur ajoutée en France. Les ménages, les entreprises et les administrations ont dépensé 153,5 Md€ en 2017 pour satisfaire leurs besoins en énergie. Un ménage a dépensé en moyenne 1 519 € en énergie pour son logement (dont 895 € en électricité, 337 € en gaz naturel, 187 € en produits pétroliers, 57 € en chaleur distribuée par réseau et 43 € en bois), dont un peu moins d’un tiers de taxes, et 1 386 € en carburants, dont 59 % de taxes.
En 2018, dans un contexte de prix internationaux en hausse, l’énergie pèse à hauteur de 45 Md€ dans le déficit commercial de la France
« Chiffres clés de l’énergie, édition 2019 », CGDD, septembre 2019, 80 pp.
Infographie « Comment mieux se chauffer ? »
Le site d’information graphique QQF propose une infographie précise et visuelle pour répondre à la question « Comment mieux se chauffer ? ».
Un premier volet de décryptage aborde la facture de chauffage, le froid dans le logement, la précarité énergétique ou encore la performance des logements.
Le second volet répond quant à lui à la question « Qu’est-ce qu’on fait ?! » avec des solutions concrètes : depuis les gestes pour maîtriser ses consommations (réglage de la température, entretien du système de chauffage, etc.) jusqu’au projet de rénovation du logement (marche à suivre, aides financières, scénarios de travaux, etc.).
Consulter l’infographie sur le site www.qqf.fr.
Le chèque énergie
Webinaire RAPPEL n°18 – Nouveau régime d’aide de l’ANAH à la rénovation des copropriétés fragiles
Le 25 juillet 2017 s’est déroulé un webinaire du réseau RAPPEL consacré au déploiement du nouveau régime d’aide à la rénovation énergétique des copropriétés fragiles de l’ANAH,.
Dans le cadre de l’augmentation des objectifs du programme de lutte contre la précarité énergétique Habiter Mieux, l’agence nationale de l’habitat (Anah) est en charge de la mise en œuvre d’un nouveau dispositif d’aide financière ciblant les syndicats de copropriétaires.
Près de 180.000 copropriétés se trouveraient en situation de fragilité et nécessiteraient un accompagnement pour mener des travaux d’amélioration de leur performance énergétique. Ainsi le Conseil d’administration de l’Anah a délibéré en décembre 2016 sur un régime d’aides désormais applicable pour faciliter la mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés et l’élaboration des projets de travaux (collectivités et professionnels).
Les enjeux partagés par l’ensemble des partenaires de l’Anah pour cette première année du dispositif sont de faire connaitre le nouveau régime d’aide à l’ensemble des acteurs locaux de l’habitat, identifier des acteurs ressources, faire émerger une nouvelle offre d’ingénierie d’accompagnement des copropriétés, organiser un parcours d’information et d’orientation des demandeurs.
Au programme :
Présentation succincte du nouveau régime d’aide
Le repérage des copropriétés fragiles
Présentation du Registre National des Copropriétés et de son exploitation
Organisation locale des missions d’information et de sensibilisation des acteurs
Articulation du régime d’aide avec les initiatives des collectivités
Revoir le webinaire sur la médiathèque du RAPPEL : « Accéder au média ».
Consulter le support ppt de l’ANAH et du Registre National des Copropriétés :
Formation nationale « Les travailleurs sociaux face à la précarité énergétique : comprendre et agir »
Formation ADEME / CNFPT
Samedi 25 mai 2019, par
Formations : les offres nationales
L’ADEME et le CNFPT proposent une formation intitulée « les travailleurs sociaux face à la précarité énergétique : comprendre et agir » qui se déroule sur 2 jours + 1 avec une intersession de 2 mois.
Public visé :
Les travailleurs sociaux qui interviennent dans les familles, qu’ils soient assistants de service social, conseillers en économie sociale et familiale, éducateurs, médiateurs, conseillers, techniciens et agents administratifs travaillant dans les collectivités territoriales, dans les organismes de protection sociale, services de l’état, associations, bailleurs sociaux, fournisseurs d’énergie, tout organisme dans les domaines de l’habitat et de l’énergie.
Objectifs de la formation :
Comprendre le contexte et les enjeux de la lutte contre la précarité énergétique
Savoir identifier tous les facteurs qui influent sur la facture énergétique d’un ménage
Connaître les différents acteurs, leur rôle et moyens d’intervention sur la précarité énergétique
Identifier le rôle et le pouvoir d’influence du travailleur social dans la problématique de la précarité énergétique
Savoir utiliser des outils pour passer rapidement à l’action
Modalités pédagogiques :
Exposés généraux et techniques, débats et exercices de mise en situation reliés aux contextes professionnels.
Ateliers de travail à partir de situations réelles et d’exemples de réalisations d’actions impliquant des travailleurs sociaux.
Fourniture et utilisation en exercices et ateliers de divers outils opérationnels adaptés au métier du travailleur social.
Choix d’un projet d’action à construire voire à mettre en oeuvre entre les deux parties de la formation.
Témoignages.
Programme :
Les enjeux énergétiques mondiaux et nationaux,
La lutte contre la précarité énergétique en France et chez nos voisins,
Les consommations et factures d’énergie et d’eau, facteurs d’inconfort,
atelier sur les postes de consommation d’énergie et d’eau d’un ménage,
coût et modes de facturation des différentes énergies,
Les acteurs et moyens d’actions,
Identifier, aborder et traiter une situation : exercice en sous-groupe,
Les moyens d’actions possibles pour le travailleur social, identification du rôle et du pouvoir d’influence, diverses approches sur la base d’actions réalisées par des travailleurs sociaux
Type d’action à mettre en œuvre avant le 3ème jour, debriefing des actions mises en œuvre, partages d’expériences locales, échanges sur la poursuite des actions du terrain.
Consulter la carte des formateurs en région et leurs coordonnées :
Consulter les sessions proposées en 2018 pour cette formation (actualisation régulière) :
Règlementations et mesures pour réduire la pauvreté énergétique en Allemagne – Analyse des bonnes pratiques dans d’autres pays européens
J. Cludius, V.Noka, Öko-Institut e.V – Institut d’écologie appliquée – Working Paper Series, Avril 2018
Mardi 2 octobre 2018, par
En Europe et ailleurs
Ce Working Paper Series [1] de l’Institut d’écologie appliquée de Berlin apporte un éclairage sur la précarité énergétique en Allemagne et analyse les règlementations et mesures pour réduire le phénomène dans d’autres pays européens (France, Royaume-Uni, Danemark, Irlande, Suède) en vue d’identifier les conditions de reproductibilité avec le système allemand.
A travers cette étude, un inventaire des dispositifs et mesures des politiques de réduction de la pauvreté énergétique est réalisé, comprenant l’analyse approfondie pays par pays des actions aux niveaux national et local, ainsi que les politiques gouvernementales et les initiatives privées des ONG, des citoyens et d’autres acteurs.
Cette inventaire étudie les mesures en quatre sous-catégories :
- l’aide directe au paiement de l’énergie (par exemple l’aide au fuel au Royaume-Uni et l’allocation sur la facture en Irlande),
- le soutien à l’efficacité énergétique (par exemple le programme Habiter Mieux en France ou la réduction des taxes sur les rénovations à haut rendement énergétique au Danemark et en Suède),
- les programmes d’information et d’orientation (par exemple le programme SLIME en France et le programme danois BedreBolig),
- les dispositions législatives (cadre juridique et institutionnelle).
Un tableau présente les résultats de l’analyse en identifiant pour chaque dispositif étudié les effets positifs, les limites et les conditions de reproductibilité en Allemagne.
L’évaluation révèle six aspects essentiels à respecter pour pouvoir recommander une transférabilité des dispositifs au modèle allemand. Les dispositifs et mesures devraient :
- s’inscrire dans la durée et générer des économies d’énergie grâce à l’efficacité énergétique et au changement de comportement,
- s’adresser aux ménages ayant de faibles revenus (y compris les employés précaires ne recevant pas d’aides sociales),
- inciter à l’investissement dans les travaux dans la mesure du possible,
- être mis en œuvre de préférence au niveau local ou régional afin que les spécificités locales puissent être correctement prises en compte,
- éviter le dilemne propriétaire/locataire (d’autant que l’Allemagne dispose d’un parc locatif important),
- ne pas modifier les politiques sociales mais plutôt s’attacher à définir une politique énergétique et climatique qui soit socialement compatible.
Si tous ces aspects ne peuvent pas toujours être remplis dans un dispositif unique, il est important de définir des priorités et de prendre en compte les coûts générés pour la collectivité. Ainsi une aide directe au paiement de la facture doit permettre d’encourager l’amélioration de l’efficacité énergétique ou le changement de comportement.
Ce rapport montre tout l’intérêt d’étudier les mesures et dispositifs qui fonctionnent dans d’autres pays pour aider à construire une politique de lutte contre la précarité énergétique qui soit pertinente tant du point de vue de la lutte contre le changement climatique que de la lutte contre la pauvreté.
Lire le Working Paper Series de l’Öko-Institut e.V (en anglais)
Un powerpoint de synthèse des principaux résultats de l’étude est également disponible.
[1] Working Paper Series est une collection d’articles de recherche rédigés dans le cadre des activités de recherche de l’Institut. Les articles présentent et discutent des approches novatrices et des positions de la recherche actuelle sur le développement durable. La série est ouverte au travail de chercheurs d’autres institutions. Les documents de travail sont élaborés selon un processus scientifique scrupuleux sans évaluation par des pairs externes.
4 nouvelles pistes pour en finir avec la précarité énergétique
Institut négaWatt, SEM Energies Posit’if, Ville de Montfermeil, Juin 2018
Lundi 2 juillet 2018, par
Amélioration énergétique des logements et maîtrise de l’énergie
Xavier Lemoine, maire de Montfermeil et vice-président de la Métropole du Grand Paris, a présenté ce 18 juin les résultats d’une étude menée par l’Institut négaWatt et la SEM Énergies Posit’if visant à « résorber la précarité énergétique et rénover les passoires thermiques ».
Cette étude démontre que la rénovation complète et performante (niveau BBC-Rénovation) ouvre un nouveau modèle économique qui la rend accessible aux 5,6 millions de ménages en précarité énergétique. Cet « équilibre en trésorerie » revient à transformer des dépenses de chauffage en mensualités de prêt d’un montant équivalent, donc en emplois locaux, en donnant accès à un logement confortable, sain, économe et revalorisé sur le marché immobilier.
L’étude formule ainsi quatre propositions qui permettraient à l’Etat de soutenir « la rénovation complète et performante de plus de 600 000 logements par an […] Ce rythme permet de tenir l’objectif d’un parc bâti français intégralement rénové à un niveau performant d’ici 2050 », estiment les auteurs de l’étude :
- La création d’une offre locale de rénovation complète et performante « basée notamment sur des « groupements d’artisans » locaux, formés sur chantiers réels » aux techniques performantes et à la maîtrise des coûts de travaux.
- Le remplacement des aides nationales et locales actuelles par une « Offre Unique de Financement » : un prêt bonifié basé sur le principe du prêt à taux zéro qui ne nécessiterait qu’un seul dossier à remplir et permettrait des délais de traitement optimisés. Les mensualités seraient égales ou inférieures à la facture de chauffage avant travaux.
- Le suivi et le contrôle systématique de la performance de chaque rénovation par un « tiers de confiance qualité ». Celui-ci serait chargé de garantir l’équilibre en trésorerie en vérifiant la performance énergétique du bâtiment « par des tests simples et peu coûteux ».
- Un accompagnement rapproché des ménages par un « tiers de confiance de proximité » qui permettrait, en outre, d’aider les particuliers dans leurs démarches et de les orienter vers des travaux de rénovation performants. L’étude précise qu’actuellement, ce rôle « est principalement joué (…) par les collectivités locales et leurs partenaires, dans le cadre des Plateformes Territoriales de la Rénovation Énergétique ».
Un appel à la mobilisation a ainsi été lancé ce 18 juin pour rassembler les différents acteurs de la rénovation afin qu’une première expérimentation soit menée. D’après l’étude, ce vaste projet permettrait aux ménages de diviser « par 4 à 8 leurs consommations de chauffage ».
Notons toutefois que cette solution de financement via les économies d’énergie réalisées après travaux ne fonctionne que si le ménage n’est pas en restriction de chauffage…
Consulter les articles de Batijournal.com et Batiweb.com.
Consulter l’étude réalisée par l’Institut négaWatt, en partenariat avec la
SEM Energies Posit’IF, pour la Ville de Montfermeil, dans le
cadre du PIA « Ville de demain » :
Étude « Précarité énergétique : comment mesurer la sensation de froid ? »,
Étienne Perron-Bailly (DREES), 2018, « Précarité énergétique : comment mesurer la sensation de froid ? », Études et Résultats, n°1053, Drees, février.
Vendredi 23 février 2018, par
Précarité énergétique
La sensation de froid dans son logement est un des indicateurs pertinents de précarité énergétique. Deux enquêtes permettent actuellement de la mesurer : l’Enquête nationale sur le logement de l’Insee et l’Enquête santé et protection sociale de l’Irdes.
Le Baromètre d’opinion de la DREES a repris les formulations de leurs questions pour tester les différences de mesures induites par ces formulations. Ainsi, la part des personnes qui déclarent avoir souffert du froid varie selon qu’on leur demande si elles ont souffert du froid sans plus de précision (15 %) ou si elles en ont souffert « souvent » (12 %).
Les éléments d’explication de la sensation de froid observés dans le Baromètre sont cohérents avec d’autres études. La présence de moisissures dans le logement est très corrélée avec la sensation de froid ; le niveau de vie l’est également. Le rôle d’autres facteurs est confirmé, comme le fait d’être locataire.
Télécharger l’étude :
Paublication du tableau de bord 2017 de la précarité énergétique
ONPE, février 2017
Mercredi 14 février 2018, par
Observatoire National de la Précarité Energétique
Comme en 2015 et 2016, l’ONPE publie son tableau de bord 2017 de la précarité énergétique.
Le document a pour vocation de rassembler les principaux indicateurs permettant de quantifier l’ampleur du sujet (« les indicateurs de quantification »), de comprendre l’environnement et les effets de la précarité énergétique (« les indicateurs de contexte »), de faire état des difficultés concrètes des ménages (« indicateurs de difficulté des ménages à payer les factures »), et de dresser un bilan des principaux dispositifs de lutte contre le phénomène (« les indicateurs de suivi des dispositifs financiers nationaux »).
Le rapport rappelle ainsi, entre autres, que :
- les ménages en précarité dépensent en moyenne 1 925 €/an pour la facture énergétique dans le logement, contre 1 584 €/an pour la moyenne nationale.
- 34 % des ménages déclarent avoir restreint le chauffage chez eux pour ne pas avoir de factures trop élevées.
- Les fournisseurs d’énergie sont intervenus à plus de 600 000 reprises auprès de leurs clients (réduction de puissance, suspension de fourniture, résiliation de contrat) suite aux impayés d’électricité ou gaz naturel.
- 150 000 ménages ont bénéficié d’une aide du FSL pour le paiement de factures d’énergie en 2014, sur 203 000 demandes réalisées.
Rappelons que 5,6 millions de ménages sont en précarité énergétique en France, et 7,4 millions de ménages vivent dans des logements en étiquette énergie F ou G du DPE dans le parc résidentiel privé français (ce qu’on appelle des « passoire énergétiques » ou « passoires thermiques ») ;
Le thermo‘kit : une mallette pour mesurer les consommations d’énergie dans son logement
CEDER, PNR des Baronnies Provençales
Jeudi 30 novembre 2017, par
Guides et outils pour les ménages
Le thermo‘kit est une mallette de mesure proposée par le Parc Naturel Régional des Baronnies provençales et le CEDER. Elle est destinée aux adhérents habitants sur le territoire du Parc pour effectuer notamment des mesures de consommations d’énergie dans leur propre logement (chauffage, électricité mais aussi luminosité).
Les personnes désireuses d’emprunter la mallette prennent rendez-vous avec un conseiller du CEDER pour comprendre les fonctionnalités des divers appareils et leur usage.
L’utilisateur effectue les mesures et renseigne les éléments sur des fiches. Ces données sont ensuite analysées par un conseiller qui propose des pistes de travaux et/ou des gestes simples à adopter pour économiser l’énergie dans son logement.
Le thermo’kit est composé de plusieurs instruments :
- Une caméra thermique pour détecter les déperditions de chaleur dans la maison et identifier les points faibles du bâtiment.
- Un wattmètre, qui mesure la consommation électrique des appareils.
- Un enregistreur de température et d’hygrométrie, pour les pièces en fonction des apports solaires, de la présence des habitants…
- Un luxmètre, qui contrôle la luminosité des pièces, complété d’une sonde qui mesure la température de l’eau chaude à la sortie du robinet.
- Un mètre-laser, pour mesurer les distances entre les murs et calculer le volume des pièces du logement.
- Une réglette de mesure pour vitrage pour déterminer les épaisseurs du verre et la lame d’air constituant l’isolant du vitrage de la fenêtre. Cette mallette devrait être disponible pour la prochaine saison de chauffe (fin 2017).
Renseignements auprès du CEDER
Baromètre de l’Habitat Sain 2017 – Impact de l’habitat sur la santé des Européens
Velux, Ecofys, Fraunhofer IBP et Copenhagen Economics, Juin 2017, 16 pp.
Vendredi 9 juin 2017, par
Santé et questions sanitaires
« Un européen sur dix est en situation de précarité énergétique, avec également un risque doublé d’être en mauvaise santé », alerte le baromètre de l’habitat sain, publié le 31 mai par Velux et réalisé avec les instituts Ecofys, Fraunhofer IBP et Copenhagen Economics. En France, 12% des personnes interrogées disent souffrir de l’humidité dans leur habitat et 5% ne pas se chauffer correctement en hiver.
« Les composantes du mal-logement s’ajoutent souvent les unes aux autres : les personnes victimes de précarité énergétique sont trois fois plus nombreuses à affirmer manquer de lumière ainsi qu’à déclarer des problèmes d’humidité dans leur logement, avec en conséquence autant d’effets négatifs cumulés sur leur santé ».
L’étude rappelle le coût de ce mal-logement pour la société : l’asthme et la broncho-pneumopathie chronique obstructive représentent 82 milliards d’euros de dépenses par an pour les Etats, dont 42 milliards pour les traitements. Le restant représente les arrêts maladie et les pertes de productivité au travail.
Et de souligner qu’avec « seulement 2% de maisons efficacement rénovées par an, le nombre d’Européens exposés à l’humidité et à l’insalubrité de leur logement pourrait être réduit de 50% à l’horizon 2050 (…) et faire ainsi reculer de 25% l’incidence des pathologies respiratoires corollaires ».
Source : www.actu-environnement.com
Télécharger l’étude :
Guide de navigation pour l’accompagnement des habitants lors de réhabilitations énergétiques
Repères méthodologiques à destination des bailleurs sociaux réalisé par Ecopolénergie et la MEHC, Décembre 2016
Mardi 23 mai 2017, par
Rénovations, travaux, fonds d’aide aux travaux
Ce guide réalisé par Ecopolénergie et la Maison de l’Energie, de l’Habitat et du Climat propose aux bailleurs sociaux un ensemble d’éléments méthodologiques, de définitions et de mise en oeuvre pour un accompagnement global des habitants lors de réhabilitations énergétiques.
16 fiches pratiques conçues à partir de retours d’expériences, de témoignages et d’un travail bibliographique, viennent illustrer les différentes étapes pour un accompagnement réussi : définir l’accompagnement, mobiliser les habitants, construire des ateliers, développer des outils de communication, animer un appartement pédagogique, impliquer les acteurs locaux, mener une évaluation post-réhabilitation…
Chaque fiche est organisée en différentes rubriques : objectifs, éléments de définition, mise en oeuvre, partenaires associés, moyens humains et budget à mobiliser, points forts et points de vigilance, des ressources pour aller plus loin sont également proposées.
Consulter le guide complet :
Mettre en œuvre un service local d’intervention pour la maitrise de l’énergie – Guide méthodologique et recueil de retours d’expériences
Ce guide a pour vocation de développer l’expertise et de proposer des outils dédiés à la méthodologie de mise en œuvre d’un Service local d’intervention pour la maitrise de l’énergie (SLIME) pour les collectivités, leurs établissements et leurs partenaires, actifs dans la lutte contre la précarité énergétique. Il répond à un besoin, exprimé par les structures intéressées par le SLIME, d’avoir accès à des retours d’expériences sur des étapes précises du SLIME et a été rédigé en lien étroit avec le s collectivités pilotes, leurs partenaires et l’ADEME.
La partie méthodologique apporte les éléments sur le contexte et le déploiement du dispositif. Elle répond aux questions : qu’est-ce qu’un SLIME ? Que vise-t-il ? Pourquoi choisir un tel dispositif ? Comment le mettre en œuvre sur son territoire ? Comment l’évaluer ? Quels sont les financements disponibles ?
L’ensemble des fiches retours d’expériences est consigné en deuxième partie. Après deux à trois ans d’opérations, les collectivités pilotes et leurs partenaires ont pris du recul sur leurs pratiques pour en tirer des enseignements et réfléchir aux moyens de les généraliser. Outre l’animation et la coordination, différentes actions pour chacune des trois étapes du SLIME sont présentées et analysées.
En fin de document est annexée la liste les outils développés par les collectivités et téléchargeables sur le site internet www.lesslime.fr.
Consulter le guide :
Webinaire n°13 du RAPPEL : les nouveautés du programme SLIME
Le 8 septembre 2016 de 15h30 à 16h30
Vendredi 8 juillet 2016, par
Les webinaires du réseau RAPPEL
Les Services locaux d’intervention pour la maitrise de l’énergie continuent de se déployer, sous l’égide du CLER qui coordonne le programme du même nom depuis 2013. Grâce aux retours d’expériences de la trentaine de collectivités pilotant un SLIME, le CLER met à disposition un guide, un site Internet et une boite à outils dédiés à la mise en oeuvre d’un SLIME.
Présenté par Bouchra ZEROUAL, responsable de l’animation du programme SLIME au CLER.
Au programme :
- présentation de la méthodologie SLIME pas à pas
- retours d’expériences pour chaque étape
- navigation sur le site et la boite à outils
Télécharger la présentation PPT du webinaire :
Webinaire n°13 du RAPPEL : les nouveautés du programme SLIME
Le 8 septembre 2016 de 15h30 à 16h30
Vendredi 8 juillet 2016, par
Les webinaires du réseau RAPPEL
Les Services locaux d’intervention pour la maitrise de l’énergie continuent de se déployer, sous l’égide du CLER qui coordonne le programme du même nom depuis 2013. Grâce aux retours d’expériences de la trentaine de collectivités pilotant un SLIME, le CLER met à disposition un guide, un site Internet et une boite à outils dédiés à la mise en oeuvre d’un SLIME.
Présenté par Bouchra ZEROUAL, responsable de l’animation du programme SLIME au CLER.
Au programme :
- présentation de la méthodologie SLIME pas à pas
- retours d’expériences pour chaque étape
- navigation sur le site et la boite à outils
Télécharger la présentation PPT du webinaire :
Compte-rendu de la journée nationale d’étude du RAPPEL 2011
Mercredi 5 octobre 2011, par
Journées nationales d’études
Jeudi 29 septembre 2011 s’est tenue la journée nationale d’étude du réseau RAPPEL, qui a réuni une centaine de participants. À nouveau, les acteurs du réseau ont pu se retrouver et échanger autour des actions qu’ils mènent sur leur territoire pour lutter contre la précarité énergétique. La place a été largement laissée, cette année encore, aux débats entre les interventions, et au « réseautage » plus informel entre les personnes qui avaient fait le déplacement.
Voir le programme détaillé de la journée et les intervenants :
Après un point général sur la vie du réseau, les interventions du matin de l’UFC Que Choisir et de l’OBUSASS, animées par la Fondation Abbé Pierre, ont fait la part belle à la question de l’eau, complémentaire à celle de l’énergie à bien des égards : construction des prix et inégalités territoriales, mise en place de dispositifs tarifaires de solidarité et d’un droit à la ressource, maitrise des consommations, etc.
L’après-midi, les acteurs du réseau ont échangé autour des présentations de 6 retours d’expériences locaux, qui avaient vocation à illustrer les types d’actions qui apparaissent essentielles dans la mise en place d’un plan de lutte contre la précarité énergétique.
Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu et le relevé des débats de la journée, ainsi que les présentations des différents intervenants :
Matinée :
- Point sur la vie du réseau (RAPPEL)
- Organisation institutionnelle et diversité des prix de l’eau (UFC Que choisir)
- Tarifs sociaux, tarification progressive… si on allait plus loin ? (OBUSASS)
Après-midi :
- Diagnostic territorial (AREC Poitou-Charentes)
- Mobilisation territoriale (CREAQ)
- Détection des ménages (APC)
- Diagnostic technico-social des ménages : Visites à domicile, petits équipements (SOLENI)
- Petits travaux (Quercy Énergies)
- Travaux (H&D NO)
Action de Réduction de la Précarité Energétique dans le Jura
En juillet 2007, le PUCA, l’ANAH et l’ADEME ont lancé, dans le cadre du Programme de Recherche et d’Expérimentation sur l’Energie dans le Bâtiment (PREBAT), un appel de soutien pour des projets innovants permettant de réduire les phénomènes de précarité énergétique dans les logements.
Les associations Jura Habitat et AJENA ont construit ensemble un programme intitulé «Action de Réduction de la Précarité Energétique dans le Jura» (ARPEJ), lauréat de cette consultation. L’objectif était de trouver des dispositifs innovants pour réduire la précarité énergétique des ménages locataires dans le parc privé puis de tester ces dispositifs sur un certain nombre de territoire dans le Jura.
Pour cette recherche-action , les porteurs de projet ont réalisé un certain nombre de livrables :
- Un état des lieux de la précarité énergétique dans le département (juillet 2010) :
- analyse par croisement de différentes études des partenaires locaux,
- production d’un état des lieux des consommations d’énergies et des taux d’efforts énergétiques, (source enquête UDAF /base de données : FSL, commission décence, MOUS départementale…)
- Un guide de la précarité énergétique destiné aux acteurs du secteur social pour faciliter leur mission en direction des publics confrontés à la précarité énergétique
- La mise au point de différents dispositifs innovants de financement des logements locatifs privés, via la fiscalité et les aides de l’Anah et des collectivités locales, et la réalisation d’un test en phase opérationnelle sur différents logements (3 cas d’étude) permettant de mesurer l’efficacité des dispositifs proposés en faveur d’un coût global loyer +charge maîtrisés.
L’analyse des résultats laissait entrevoir différentes pistes d’actions :
- inciter à la performance du bâti par graduation des aides des financeurs ;
- graduer vers le bas des loyers conventionnés si la performance est médiocre ;
- revoir le barème des aides au logement ;
- adapter la fiscalité liée à la taxe foncière ;
- adapter le taux d’abattement du dispositif Borloo ;
- modifier les critères d’attribution du crédit d’impôt ou de l’éco PTZ pour les propriétaires bailleurs.
Arrêté du 6 septembre 2010 relatif au règlement des aides du fonds d’aide à la rénovation thermique des logements privés (FART)
En complément de la circulaire publiée au mois de juillet 2010, l’arrêté définissant les conditions du Fond d’Aide à la Rénovation Thermique des logements (FART) vient d’être publié.
Vous pouvez consulter le texte en suivant ce lien : Arrêté du 6 septembre 2010 relatif au règlement des aides du FART