Etude sortie en septembre 2008
Lundi 18 janvier 2010, par
En Europe et ailleurs
« Fuel poverty », un concept difficile à traduire. Pourtant c’est bientôt près d’un quart de la population britannique qui sera sous ce seuil, correspondant à une facture énergétique supérieure à 10% des revenus du foyer. C’est ce qu’indique la dernière enquête menée par les consultants d’IPA Energy and Water Economics, à l’initiative de la National Housing Federation (NHF). Une étude, intitulée « Energy prices and debt », montre que 5 720 millions de foyers britanniques (13,4 millions de personnes) devraient dépenser plus de 10% de leurs revenus pour leurs dépenses d’énergie d’ici la fin 2009, soit une augmentation de plus de 100% par rapport à 2005. Ainsi, constate l’équivalent outre-Manche des Entreprises sociales pour l’habitat (ESH), 3 774 millions de foyers sont déjà dans cette situation à fin 2007.
Des factures qui ne cessent de grimper
Avec des factures électriques et gazières qui vont dépasser respectivement les 500 livres et 900 livres par an, l’an prochain, le montant moyen annuel dépensé par les Britanniques pour se chauffer et s’éclairer devrait atteindre 1 406 £. Un chiffre à comparer à la facture moyenne anglaise en 2005 : 676 £. Le rapport étant prospectif, les prévisions montrent que l’année 2009 devrait être la pire, un, très léger, recul devant intervenir à partir de 2010… Mais sans garanties, et uniquement grâce à la probabilité d’un retrait des prix de l’électricité, le gaz continuant d’augmenter jusqu’en 2011, terme de la projection d’IPA.
Un particulier dont le moyen de paiement de l’énergie est le pré-paiement paie 560 £ de plus qu’un client prélevé « online »
Et, une fois encore, la NHF souligne l’ineptie de traitement entre les différents consommateurs. En effet, la fédération anglaise du logement social entend que le gouvernement intervienne pour mettre un terme aux compteurs à pré-paiement, généralement présents dans les foyers déjà les plus démunis, et mette de l’ordre dans les différences entre clients. Le document montre qu’un domicile en pré-paiement paie 70 £ de plus qu’un foyer qui règle ses factures tous les trimestres, mais surtout 560 £ de plus qu’un client prélevé directement « online ». Et ce n’est pas fini. En effet, ce que ne dit pas l’étude, c’est que ceux qui choisissent le prélèvement direct sont également en général ceux dont la consommation est « estimée » et non relevée.
Or, il semble qu’il soit très difficile de faire prendre en compte un véritable relevé, et nombre de familles risquent d’avoir de mauvaises surprises quand le fournisseur prend en compte la demande réelle. On comprend mieux l’acharnement de certains députés sur la « windfall tax ».
Source : Enerpress