Newsletter CLER & Net – N°95 – Mai 2012
Mercredi 13 juin 2012, par
Mai/juin 2012
Peu présente durant la fin de la campagne présidentielle, la question de la transition écologique et énergétique a été remise sur la table au cours des dernières semaines par François Hollande qui, dès le premier tour des élections présidentielles, a dit vouloir « préparer l’avenir et notamment la transition énergétique », s’engageant sur la tenue d’un grand débat relatif à l’énergie.
Celui-ci devrait se tenir dès l’automne 2012, pour une durée d’au moins six mois, dans le cadre d’une grande conférence environnementale organisée autour de six collèges (Etat, ONG, élus, syndicats des salariés, syndicats des employeurs et parlementaires).
La conférence environnementale sera l’opportunité de débattre de l’énergie au sens large : maîtrise de l’énergie, énergies renouvelables, réflexion globale sur les leviers d’actions coordonnées sur l’offre et la demande en énergie, compétences des collectivités en matière de politique énergétique.
On ne peut que se se réjouir de la tenue de ce débat et souhaiter que les conclusions de celui-ci amènent à prendre des décisions – enfin – plus ambitieuses en termes d’objectifs et de moyens à disposition pour lutter contre la précarité énergétique, et plus généralement pour la politique énergétique de la France. Donner un rôle central aux parlementaires, et ce dès les premières étapes, garantira une cohérence forte entre les conclusions d’un débat sur l’énergie et la loi de transition énergétique qui traduira les travaux. Surtout, la conjonction d’un débat sur l’énergie et d’un processus de décentralisation est une opportunité à saisir pour une réelle territorialisation de l’énergie. Les citoyens et les collectivités – qui ont légitimement leur point de vue à défendre – devront être directement engagés dans la démarche.