Ce rapport, qui revient sur le concept de précarité énergétique à l’échelle européenne et présente l’observatoire européen de la précarité énergétique (EPOV), établit d’abord un état des lieux de la prévalence du phénomène au sein de l’UE : sur la base de 4 indicateurs distincts, ce rapport fait le constat que :
- 44,5 millions d’européens n’arrivent pas à chauffer convenablement leur logement,
- 41,5 millions ont des arriérés sur leur facture d’énergie,
- 16,3% des ménages européens ont un taux d’effort énergétique anormalement élevé, c’est-à-dire 2 fois supérieur à la médiane nationale (2010),
- 19,2% des ménages ont déclaré avoir eu trop chaud chez eux durant l’été 2012.
Le rapport évoque par ailleurs un indicateur qui n’est pas exploité en France : la précarité énergétique « cachée », c’est-à-dire les ménages dont les dépenses d’énergie, en valeur absolue, sont inférieures à la moitié de la médiane nationale (dépenses anormalement faibles).
La troisième partie de ce rapport examine les mesures visant à lutter contre la précarité énergétique dans les états-membres de l’Union, à la fois au regard des exigences législatives de l’UE et de la définition de politiques nationales de lutte contre la précarité énergétique (définition du concept de précarité énergétique, des « consommateurs vulnérables », existence de programmes d’aide, etc.). De nombreuses variantes existent dans les diverses approches adoptées par les États membres, qui combinent des politiques sociales et énergétiques, et cette hétérogénéité devrait être une source d’inspiration entre états-membres pour amorcer ou parfaire leurs politiques de lutte contre ce phénomène.
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