Comme chaque année, l’Observatoire National de la Précarité Énergétique (ONPE) publie les résultats de son tableau de bord qui concentre les chiffres clés liés au phénomène en France et en Europe, les principaux indicateurs économiques et sociaux ainsi que des données actualisées sur les dispositifs nationaux existants.
Si le nombre de ménages en précarité énergétique baisse très légèrement en 2022 au regard du taux d’effort énergétique [1] (-0,9 point) , d’autres indicateurs témoignent à l’inverse d’une situation plus alarmante :
- La hausse du phénomène de restriction d’énergie, notamment pour faire face aux factures qui grimpent : 79% des Français ont réduit le chauffage chez eux pour limiter leurs factures d’énergie, soit 10 points de plus qu’en 2022. Conséquence : la part des ménages qui ont souffert du froid chez eux au cours de l’hiver 2022-2023 passe à 26% (contre 22% l’hiver précédant)
- Le nombre d’interventions des fournisseurs d’énergie pour impayés (coupures ou restriction d’énergie) passe le cap du million en 2023 (contre 971 000 en 2022) ;
- Une tendance à la baisse du nombre de ménages aidés ou des montants d’aide accordés. Par exemple, le nombre de ménages bénéficiaires du FSL a baissé de 45% entre 2016 et 2020 parmi les clients des trois principaux fournisseurs d’énergie.
Pour comprendre les grandes tendances, l’ONPE vous livre les chiffres clés de la précarité énergétique dans son édition 2024.
>> Consulter la publication sur le site de l’ONPE.
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[1] L’indicateur économique du TEE_3D considère un ménage en situation de précarité énergétique lorsque les dépenses énergétiques de son logement sont supérieures à 8 % de son revenu, et son revenu par unité de consommation (UC) est inférieur au 3e décile de revenu par UC (30 % des ménages les plus modestes).