Le 25 septembre 2007, Paris
La réunion de lancement du réseau RAPPEL a eu lieu le 25 septembre 2007 à la FIAP à Paris. Près de 60 personnes sont venues assister à cette journée de lancement. Les débats ont été très riches.
La journée a débuté par une série d’interventions des initiateurs et animateurs du réseau. Voici un court résumé de certaines interventions, pour plus de renseignements, lire le compte-rendu de la journée.
Didier Cherel, ADEME :
Didier Cherel a rappelé l’implication de l’ADEME, principal financeur du réseau, dans la prise en compte de la précarité énergétique, notant l’amélioration de la prise de conscience de cette question dans les institutions et collectivités mais toujours avec un morcellement important des initiatives.
Il a rappelé les diverses initiatives de l’ADEME en faveur de la lutte contre la précarité énergétique :
- Programmes de formations des travailleurs sociaux.
- Partenariat avec les collectivités locales.
- Guide méthodologique de fonds d’aide aux travaux.
- Appui aux actions locales.
- Conseil et orientation sur des grands programmes (projet de ville, OPAH, PST, …)
- Programmes de recherche et d’expérimentation.
Véronique Stella, Fondation Abbé Pierre :
La Fondation Abbé Pierre, co-financeur du réseau, entend représenter le côté social du réseau. Véronique Stella précise la réalité du dépassement de la notion d’économie d’énergie ou de maîtrise de l’énergie pour de nombreux foyers par la notion de précarité énergétique car le logement devient une source d’appauvrissement et de maladies. En ce moment la FAP intervient sur deux niveaux, la lutte contre les taudis et comment augmenter le « reste à vivre » par la maîtrise de la demande d’énergie. Elle précise que pourtant qu’un bon logement ne suffit pas toujours à tout résoudre, le prix de l’énergie ou d’autres points sont handicapants.
Eric Lagandré, ANAH :
L’ANAH travaille sur le logement, quand on parle de précarité énergétique, on parle surtout de travail sur la personne. Pour le logement nous savons faire, pour la personne, c’est moins sûr. Nous travaillons sur la précarité en instruisant 50 000 dossiers par an pour des propriétaires occupants avec des revenus très modestes. Les fonds disponibles sont très vite dépensés. Pour le locatif c’est plus difficile, on sait très bien remettre sur le marché des logements anciens rénovés, par contre travailler avec des ménages locataires qui ont des difficultés dans le logement est complexe.
Jean Marc Marichez, Fédération Habitat & Développement / HD 62 :
Nous sommes des opérateurs de terrain, notre métier est de répondre à des besoins et des projets, qui ne sont pas toujours bien exprimés.
Didier Lenoir, CLER :
Le CLER est un réseau ancré dans la réalité des territoires. Ses acteurs sont confrontés à la précarité énergétique, ils constatent que l‘on ne peut parler d’énergies renouvelables et du futur sans s’intéresser à ceux qui ne peuvent utiliser l’énergie de façon décente. Il faut d’abord définir, quantifier et repérer ces problèmes de précarité énergétiques dont nous ne connaissons pas les chiffres. Le programme EPEE doit apporter des réponses à ces questions.
Avec ces éléments et le réseau RAPPEL nous avons maintenant les outils et commençons à les mettre en œuvre dans le cadre du Grenelle avec en proposition majeure un grand programme de réhabilitation du logement.
Caroline Canale, CLER :
Caroline Canale présente le projet européen EPEE et ses premiers résultats avec l’analyse des causes et conséquences de la précarité énergétique en regrettant le manque de données disponibles et coordonnées entre les pays concernés. Les causes : trois facteurs inter réagissent, faible revenu des ménages, coût de l’énergie et mauvaise qualité des logements. Les conséquences : santé physique, le froid a un impact sur la santé et provoque une surmortalité, augmentation de la précarité par la création d’endettement et les effets sur le changement climatique du manque d’efficacité des bâtiments.
Sandrine Buresi, Gefosat :
Sandrine Buresi présente les premiers résultats de l’évaluation d’EPEE en précisant la difficulté de croiser des données de pays différents et de trouver des outils communs. Elle cite « à la louche » 1 500 000 ménages en difficulté pour chauffer leur logement. Ce sont les locataires qui ont le plus de difficultés, ce qui n’exclut pas les propriétaires occupants du problème.
Franck Dimitropoulos, BCE :
Franck Dimitropoulos explique le montage du réseau RAPPEL et les outils qui devraient être créés pour le faire fonctionner.
Isolde Devalière, CSTB :
Le laboratoire de recherche du CSTB travaille sur la précarité énergétique depuis plusieurs années. Il y a un manque de lisibilité des montants et de l’utilisation des fonds solidarité énergie, on manque aussi de données sur le phénomène. L’idée est de créer un observatoire qui permettrait de recueillir, de comparer et de diffuser les données de ces fonds et de ce qui touche à la question. Pour l’instant rien n’est complètement défini, quelles données ? auprès de qui ? avec quels partenaires ? tout est à créer.
Marie-Maud Gérard du GERES :
Marie-Maud Gérard présente une action en coopération avec les compagnons bâtisseurs sur la maîtrise de l’énergie et de l’eau.
Dimitri Guignon de Habitat et Développement de l’Eure :
Dimitri présente une action de formation de travailleurs sociaux dont l’objet est la lutte contre les situations de précarité énergétique.
Simon Pouillaute de l’IDEMU :
Simon Pouillaute présente des ateliers de sensibilisation mené par l’IDEMU et les PIMMS, destinés plus particulièrement à ceux qui sont en situation d’alphabétisation. Cela concerne surtout des populations d’origine étrangère qui sont exclues par leur méconnaissance de la langue française des opérations et d’informations officielles.
Guénaelle Carton, Prioriterre :
Guénaelle nous parle du forum social départemental mis en place pour travailler sur les publics en difficulté.
Cécile Franchet Union Sociale pour l’Habitat :
Cécile nous présente une opération IGLOO (Insertion Globale par le LOgement et l’emplOi, réseau d’acteur) destinée à procurer des logements pour des personnes ne pouvant se loger dans le logement social classique.
Christophe Mongrédien, CLER :
Christophe explique les aspects techniques liés au site du réseau : http://www.precarite-energie.org/, ainsi qu’à la liste de discussion.