Loi CLimat et résilience
Le groupe SeLoger révèle, qu’en mai 2023, la part des ventes de logements passoires thermiques n’augmente plus aussi vite qu’en 2022 et que la décote de leur prix de vente se confirme.
Un ralentissement de la mise en vente des passoires énergétiques…
Attribuée au gel des loyers des passoires énergétiques et à l’interdiction annoncée de les louer dans les années à venir, le secteur de l’immobilier constate depuis quelques années une hausse des mises en ventes des passoires énergétiques. Une nouvelle étude de SeLoger publiée le 21 juin vient toutefois montrer un ralentissement du phénomène puisque que la part des ventes des passoires sur le marché immobilier est de 10 % en juillet 2021, 17,8 % fin 2022 et 18,2 % en mai 2023.
Au-delà de la loi Climat et résilience, SeLoger en profite pour relativiser la part des passoires énergétiques mises en vente au regard du contexte du marché de la vente immobilière : « l’ampleur de la présence des passoires sur le marché ne peut plus être uniquement attribuée à la loi Climat et résilience. Elle doit aussi être mise en perspective avec le contexte économique actuel. L’augmentation des taux d’intérêt, la diminution du nombre d’acheteurs et la prolongation de la durée de mise en vente des biens conduisent mécaniquement à une augmentation du nombre de biens disponibles à la vente sur le marché, englobant tous types de biens, et pas seulement les passoires énergétiques ».
…et une décote qui se confirme
Qui dit mauvais DPE, dit notamment réalisation de travaux pour le futur acheteur qui souhaite mettre le logement en location et donc un coût supplémentaire à supporter, et cet argument influencerait le prix de vente à la baisse du bien. Cette logique se confirme puisque la « valeur verte » des logements F et G vient diminuer leur prix de vente de « 7 % en moyenne en France, comparativement à un bien étiqueté ABCD, toutes choses égales par ailleurs« , avec une décote particulièrement marquée à Paris. Cette décote est même identifiée également sur les biens classés E (qui seront considérés comme non-décents en 2034) avec un « prix de vente constaté dans les annonces est près de 4,7 % moins cher en 2023 que des biens de catégorie supérieure (ABCD) présentant des caractéristiques équivalentes », relève SeLoger.
>> Pour en savoir plus consulter l’article « La croissance des ventes de passoires thermiques ralentit » d’actu-environnement