Une étude menée par National Energy Action (NEA) et E3G, acteurs majeurs de la lutte contre la précarité énergétique au Royaume-Uni, publiée en février 2018, révèle des chiffres alarmants quant à la surmortalité hivernale liée aux logements « froids » (l’équivalent de nos passoires énergétiques françaises) outre-Manche. L’étude tente d’établir un parallèle entre les chiffres observés et la mortalité liée à certaines maladies telles que les cancers ou l’alcoolisme, afin de remettre la lutte contre la précarité énergétique et l’isolation des logements au coeur de ce qu’elles devraient être : un problème de santé publique.
La surmortalité hivernale concerne chaque année 32 000 décès au Royaume-Uni. Parmi ces décès directement liés à l’hiver (de décembre à mars), 9 700 sont imputables à des logements insuffisamment isolés, et donc difficiles à chauffer. Cela équivaut au nombre de personnes qui meurent d’un cancer du sein ou de la prostate chaque année.
3 200 décès (soit 10% du nombre de décès liés à la surmortalité hivernale) sont liés à la précarité énergétique, c’est-à-dire lorsque ces logements mal isolsés sont occupés par un ménage dont les ressources financières trop faibles ne lui permettent pas d’atteindre un niveau de confort thermique acceptable. Ce nombre est supérieur à celui des décès liés à un mauvais usage de médicaments ou à un cancer de la peau.
Consulter l’étude (en anglais) :