Dans la lignée de l’observatoire OPEN, porté par l’ADEME depuis 2006, l’enquête TREMI présente une méthodologie et un périmètre d’observation différents.
Cette enquête se concentre sur les travaux (notamment énergétiques) réalisés entre 2014 et 2016 dans les maisons individuelles (parcs privé et public).
L’Ademe en tire 7 enseignements :
- Améliorer son confort est le principal motif de réalisation des travaux (avant la facture énergétique)
- L’accompagnement des ménages n’est pas à la hauteur des besoins exprimés
- D’un point de vue technique, les ménages ont le réflexe de commencer par l’isolation mais ils oublient la ventilation
- La satisfaction des ménages est au rendez-vous : les rénovations répondent à leurs motivations
- La perception des ménages sur l’état de leur logement ne facilite pas l’atteinte des objectifs politiques
- Les Français sont nombreux à rénover leur logement. L’enjeu n’est pas tant dans la massification des travaux que dans l’embarquement de la performance énergétique
- Les chiffres de l’enquête TREMI confirment l’ampleur de la tâche à accomplir
Pendant la période 2014-2016, 5,1 millions de ménages en maisons individuelles ont réalisé des travaux, soit 32% du parc de maisons françaises (pour 59,3 milliards d’euros de travaux) :
- 260.000 de ces rénovations ont permis un gain énergétique représentant deux classes énergétiques de diagnostic de performance énergétique (DPE) ou plus, soit 5% du total.
- Une opération sur cinq (20%) a permis de faire gagner une classe de DPE.
- Les 75% restants n’ont pas vu leur DPE modifié après les travaux.
Le coût moyen des travaux pour gagner un niveau sont de 15.900 euros par logement, et de 25.900 euros pour gagner deux niveaux. La plupart des travaux en sont restés à un coût de 9.700 euros (DPE stable). Ces chiffres reflètent le surcoût qui peut exister entre des travaux de rénovation véritablement efficaces énergétiquement et des travaux plus classiques.
73% des ménages ayant réalisé des travaux estiment avoir encore des travaux à réaliser. Parmi eux, 60% déclarent que leur situation financière ne leur permet pas de planifier ces nouveaux travaux.
10 % des ménages ayant réalisé des rénovations permettant 2 sauts de classe énergétique ou plus sont des locataires, et 15% ont moins de 19 000€ de revenus . Pourtant, la part des locataires de maisons individuelles en France est de 21%, et celle des ménages vivant avec moins de 19000€ de revenus est de 23%. Cela montre donc, s’il en était encore besoin, que le statut de « locataire » ou un niveau de revenus faible ne sont pas propices à la réalisation de travaux énergétiques.
Lire les résultats de l’enquête TREMI :
En complément, consulter le Baromètre annuel « Les Français et la rénovation énergétique » (Sondage OpinionWay pour Monexpert-renovation-energie.fr).