Edition 2021
L’objectif de cette publication est de donner des clés de compréhension des statistiques du domaine de l’énergie à un large public, pour éclairer le débat autour de la politique énergétique, en fournissant des informations notamment sur la production, la consommation et les prix pour les différentes formes d’énergie en France et dans le monde.
En 2020, le secteur de l’énergie représente 2 % de la valeur ajoutée en France. L’énergie pèse à hauteur de 25 Md€ dans le déficit commercial de la France en 2020 et représente, pour les ménages, une dépense égale à 8,9 % de leur budget en 2019. La production nationale primaire représente un peu plus de la moitié de l’approvisionnement en énergie du territoire. Si la France importe désormais la quasi-totalité des énergies fossiles qu’elle consomme et en a progressivement diversifié la provenance géographique, la mise en place du programme nucléaire lui a permis d’être exportatrice d’électricité depuis une quarantaine d’années. L’électricité et le gaz naturel, moins émetteurs de gaz à effet de serre que le pétrole et le charbon, se sont progressivement substitués à ces derniers dans les principaux secteurs d’activité économique, même si le pétrole demeure prépondérant dans les transports.
Le résidentiel-tertiaire est de plus en plus prédominant dans la consommation finale à usage énergétique : sa part dans la consommation énergétique est passée de 43 % en 1990 à 49 % en 2020. À l’inverse, celle de l’industrie a diminué de 24 % à 19 %, tandis que celle des transports, fortement affectés par les restrictions de circulation en 2020, a baissé de 30 % à 28 % et que celle de l’agriculture est restée stable à 3 %.
L’électricité demeure l’énergie la plus consommée dans le secteur résidentiel, avec 34 % du total, devant le gaz naturel (29 %), les énergies renouvelables (23 %) et les produits pétroliers (11 %). Depuis dix ans, les parts du gaz et du pétrole baissent au profit des énergies renouvelables et de l’électricité.
On retiendra de l’analyse des données sur les consommations d’énergie dans le logement les éléments suivants :
- En 2019, les ménages ont dépensé en moyenne 1 602 € en énergie pour leur logement, dont 944 € en électricité, 380 € en gaz naturel, 183 € en produits pétroliers, 52 € en bois et 42 € en chaleur distribuée par réseau.
- En matière de consommation énergétique : Sur les 29 millions de résidences principales au 1er janvier 2018, 1,9 million de logements (6,6 % du parc) sont peu énergivores (étiquettes A et B du diagnostic de performance énergétique – DPE). À l’opposé, 4,8 millions de logements (soit près de 16,7 % du parc) sont très énergivores (étiquettes F et G du DPE, regroupant les logements qualifiés de « passoires thermiques »). Les logements très énergivores sont plus fréquents parmi les maisons individuelles que dans les logements situés dans un habitat collectif (18,4 %, contre 14,7 %).
- En matière de rénovation : Si les gestes les plus nombreux sont ceux effectués sur les toitures et les combles (980 000 gestes), les travaux sur les systèmes de chauffage (572 000 gestes) concentrent 45 % des gains totaux, devant ceux portant sur les toitures (20 %), les murs (15 %) et la ventilation (9 %). En revanche, les rénovations des ouvertures (fenêtres, portes, baies vitrées), bien qu’étant parmi les gestes les plus fréquents (705 000 gestes), ne contribuent qu’assez peu aux économies totales d’énergie (5 %), du fait de faibles gains unitaires.