Rapport du 79e congrès HLM de l’USH

9-11 octobre 2018, Marseille

Jeudi 25 octobre 2018, par RAPPEL2 // Modes et niveaux de vie, revenus des ménages et logements

Le 79e congrès HLM de l’Union Sociale pour l’Habitat s’est déroulé dans un contexte de baisse majeure des aides au logement en direction des ménages les plus modestes.

Dans ce cadre, le Mouvement Hlm a choisi d’organiser un débat large et ouvert avec les organismes et les partenaires, pour confronter les points de vue sur le devenir de ses missions au service de l’intérêt général et pour affirmer et démontrer son utilité.

Le rapport au congrès est conçu en trois parties :
- une étude documentée sur la plus-value économique et sociale du logement social,
- le recueil d’une vingtaine de points de vue des partenaires du Mouvement Hlm,
- une partie "perspectives" qui fait état des attentes et exigences partagées par l’ensemble du Mouvement.

La première partie intitulée "Quelles plus-values économiques et sociales du logement social ?" dresse un état des lieux précis du parc locatif des bailleurs sociaux qui représente en 2017 près de 5 millions de logements (17% des résidences principales).

Si le niveau de vie des ménages locataires du parc social était en 2013 (ENL 2013, INSEE) inférieur de 20% à celui des locataires du parc locatif privé, les taux d’effort des locataires du parc social sont bien moins élevés que ceux enregistrés pour le parc privé.
En cause, des loyers bien plus bas et des aides personnelles qui permettent, contrairement à ce qui a lieu dans le parc privé, d’inverser le lien qui préexiste entre niveau de vie et taux d’effort des ménages, mettant en lumière la capacité des aides personnelles à détendre dans le parc social la contrainte budgétaire des ménages les plus modestes, et à lutter ainsi contre la principale composante du mal-logement.

Sur ce sujet, le rapport consacre un chapitre intitulé "un rempart contre le mal-logement" qui présente les analyses de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) et vient éclairer les mesures du coût économique et social du mal-logement sous tout ses aspects et notamment en termes d’impacts sur l’éducation, l’insertion dans l’emploi et la santé.

Vivre dans un logement suroccupé, bruyant, humide aurait des conséquences en terme de retard scolaire ou de chômage.
Enfin, en reprenant les résultats de recherches antérieures, l’analyse souligne "qu’être situation de suroccupation, de précarité énergétique ou en présence de bruit ou d’humidité accroît fortement la probabilité de se déclarer en état de santé dégradé". Or, la probabilité d’être mal logé au titre de la contrainte budgétaire, ou d’être en précarité énergétique est réduite d’un tiers par le fait de résider dans le parc social.

L’économiste de l’OFCE conclut que "le coût économique et social indirect des situations de mal-logement s’avère bien plus important que les coûts de prévention ou de traitement des situations de mal-logement (hébergement d’urgence, aides personnelles, aides au secteur social…)".

Lire le rapport du 79e congrès HLM :

Rapport 79e congrès HLM de l’USH
9-11 oct. 2018