Le dispositif des chaudières à 1€ victime de son succès
Lors de son conseil d’administration du 8 octobre dernier, l’Agence nationale de l’habitat a pris la décision d’abaisser les plafonds de dépenses du dispositif d’aide Habiter Mieux Agilité, « en raison de l’inflation des prix constatés sur certains équipements ».
Jusqu’ici fixé à 20 000 euros, pour un taux de subvention maximal de 50% du montant des travaux HT, le seuil des travaux subventionnables avec l’aide Habiter Mieux Agilité est ainsi passée à 8 000 euros (soit une aide de 4 000€ au maximum). Un second plafond a également été créé pour les installations de chaudières à gaz, fixé celui-ci à 2 400 euros (soit une aide de 1 200€ au maximum). « Début 2019, nous avons été sollicités pour le montage du Plan chaudière, via la mobilisation des aides de l’Anah, afin de compléter les coups de pouces économies énergie des CEE (les Certificats d’Économie d’Énergie) et ainsi réduire au maximum le reste à charge des ménages, dans le cadre d’un remplacement de chaudière, explique la directrice générale de l’Anah Valérie Mancret-Taylor. À la suite de quoi nous avons constaté une inflation des prix sur certains équipements, du fait de l’augmentation des aides publiques. C’est pourquoi nous avons décidé d’abaisser les plafonds de dépenses subventionnables ».
Ce seuil de 8000 euros correspond par ailleurs au plafond de dépenses prévu dans la réforme du crédit d’impôt de transition énergétique (Cite), qui fusionnera avec les aides du programme Habiter Mieux Agilité en janvier 2020 pour les ménages des 4 premiers déciles de revenu.
Pour l’année 2019, près de 95 000 logements au total ont été subventionnés dans le cadre du programme Habiter Mieux à ce jour, soit 83% de progression par rapport à octobre 2018. 95% de la dynamique du programme Habiter Mieux Agilité se concentre sur des remplacements de chaudières.
Le programme Habiter Mieux Sérénité, qui subventionne les travaux d’amélioration de la performance énergétique des logements non pas par « gestes », mais sur un ensemble de travaux (non cumulable avec les CEE), n’a quant à lui pas été impacté par les récentes modifications actées par l’Anah.