Bouclier tarifaire 2023
Le bouclier tarifaire dans sa version 2023 doit permettre de limiter à 15% la hausse des prix du gaz (à partir de janvier 2023) et de l’électricité (à partir de février 2023).
D’après l’exécutif, bien que ces chiffres soient contestés par certains experts, cette augmentation représenterait :
- Une hausse moyenne des factures de l’ordre de 25 euros par mois pour les ménages qui se chauffent au gaz, au lieu d’environ 200 euros par mois sans bouclier tarifaire ;
- Une augmentation moyenne de l’ordre de 20 euros par mois pour les ménages qui se chauffent à l’électricité, au lieu de 180 euros par mois, sans bouclier tarifaire.
Ce bouclier s’avère moins protecteur que le précédent (qui gelait les tarifs réglementés du gaz et limitait à 4% la hausse de ceux de l’électricité, par rapport aux tarifs du deuxième semestre 2021). notamment pour les ménages les plus pauvres qui disposent parfois de moins de 5€ par jour et par personne de reste pour vivre.
« 15 %, ça ne passera pas » pour les ménages les plus fragiles a réagi la Fondation Abbé Pierre, appelant le Gouvernement à revaloriser les aides logement, à augmenter le chèque énergie à 800€ et à légiférer pour interdire les coupures d’énergie.
Le coût de ce nouveau bouclier est estimé à 45 milliards d’euros, une somme considérable investie dans une mesure contestée de par son manque de ciblage (le bouclier concerne la plupart des Français, quel que soit leur niveau de vie) et l’insuffisance des montants octroyés en faveur des ménages les plus modestes (le coût du chèque énergie exceptionnel 2023 est estimé à 1,8 milliard d’euros, soit 25 fois moins pour une mesure ciblant les plus précaires).